L’ascension: pour aimer, il faut se battre
J’adore trouver de la tendresse dans l’art. J’aime bien François Truffaut, Romain Gary et Maurice Ravel précisément parce qu’ils ont étés doués pour créer des chef d’oeuvres de tendresse. Quand j’ai vu la bande annonce de L’ascension, il me semblait que j’allais voir un film ordinaire, parfait pour un dimanche soir. Mais voilà, j’avais tort, et heureusement! L’ascension raconte l’histoire de Samy, qui décide de monter l’Everest pour prouver l’amour qu’il sent vers Nadia, une femme épuisée de la vacuité des promesses d’amour. Pour Samy, cet aventure-ci est un défi, évidemment. Il n’a jamais fait quelque chose de pareil, mais avec le soutien de ses amis, sa famille et sa cité de La Courneuve, il sent qu’il peut l’aboutir. L’entreprise est très difficile, presque impossible, bien sur. Il pouvait mourir quand même. A cet égard, le film n’a rien de fantaisiste, et c’est là où le drame habite naturellement. A fin de comptes, Samy a décidé de risquer sa vie pour amour. A mon avis, cette décision déjà représente le vrai triomphe de Samy, peu importe le résultat. (Je ne vais pas vous annoncer la fin du film, ne vous inquiétez pas.) L’ascension était une belle surprise. On rit, on pleure, on termine touché, à vrai dire. C’est pas un film facile ou superficiale. Par contre, c’est un appel, un ordre catégorique à se battre si l’amour t’arrive.
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